literature

Tales of Dementia: The Grim Reaper's Godson: Intro

Deviation Actions

Icarus-Skollsun's avatar
Published:
500 Views

Literature Text

...

La tête me tourne. Mais où suis-je, bon sang ? Quelle heure est-il ? J'ai l'impression que mon crâne va exploser...


Je commence à retrouver mes esprits. Quel est cet endroit ? Il fait clair, mais la lumière est si glaciale que la pièce me parait lugubre. Je remarque un homme dans le fond de cette étrange salle. Un médecin, enfin du moins je crois que c'en est un. Lorsqu'il s'aperçoit que j'ai repris conscience, il se dirige vers moi et me dit d'un ton affreusement calme, presque aussi froid que la pièce : "Je regrette, Monsieur Adler, mais le traitement a échoué, vous représentez désormais une menace pour autrui !" Quoi ?! Soudain, je réalise que si je ne peux pas bouger, ce n'est pas parce que je suis engourdi, mais pour la simple et bonne raison que je porte une camisole...

Je tente de me remémorer les événements qui ont pu me conduire ici. En vain. Le médecin, ou l'infirmier, je n'en sais trop rien, m'aide à me relever. J'ai les jambes en coton mais je parviens à tenir debout, il me lâche donc et me demande de le suivre. J'obéis. Que faire d'autre ?

Nous sortons de la pièce pour pénétrer dans un couloir. Si la salle où je me trouvais il y a un instant me paraissait lugubre, ce couloir est véritablement sinistre. Nous avançons peu à peu dans cet horrible corridor, je mets un pas devant l'autre en tentant de ne pas entendre les cris qui résonnent de touts cotés, des cris de démence. Mais qu'ai-je fais pour me retrouver ici ?

Il s'arrête finalement devant une porte, semblable à toutes celles que nous venons de croiser, à l'exception de la trace d'un écriteau aujourd'hui disparu. Il sort un trousseau de clefs de sa poche et ouvre. Il m'invite à entrer, bien que dans ma situation, cela me semble plutôt être un ordre. Cette pièce est très sombre, mais de ce fait, elle me parait déjà moins glaciale que le couloir. Cependant, elle est tout aussi vide. Le médecin me dit d'attendre ici, avant de détacher une sangle dans mon dos, ce qui libère mes bras, puis il sort, sans un mot de plus. Par contre, j'entends qu'il referme la porte à clef. J'aperçois, alors, un petit miroir attaché au mur, dans un coin de la pièce.

C'est étrange, j'ai l'impression d'avoir déjà vu le visage qui se reflète dans ce miroir, mais  il ne me semble pas être le mien. Je dois avoir environ vingt-six ans, je suis plutôt grand et élancé, mais pas maigre pour autant. J'ai les yeux d'un bleu étonnamment clair et les cheveux châtain foncé, mi-longs et en arrière. En fait, je suis assez séduisant, enfin, je le serais plus dans une autre tenue. Je dois plaire aux femmes. Etrangement cette pensée me trouble. Je tente donc à nouveau de me souvenir de mon passé, juste une bribe me rassurerait, mon prénom peut être ? Mais c'est peine perdue, j'ai l'esprit embrumé, un peu comme dans un rêve.


Un infirmier entre brusquement, me faisant sursauter, avant de m'ordonner, d'un ton semblable à celui que l'on prend pour parler au chien que l'on dresse : "Mettez ceci et suivez moi ! Nous allons tester vos capacités !" Mes capacités ? Comment ça mes capacités ? Alors que j'essaye désespérément de comprendre ce qu'il vient de me dire, il me tend un vêtement. Je le prends sans hésiter, ravi de pouvoir me débarrasser de cette maudite camisole. Il ajoute alors : "Et ne trainez pas, vous n'êtes pas le seul à vouloir sortir d'ici rapidement !" Je ne sais pas pourquoi, étant donné que je n'ai aucune idée de la raison de ma présence en ces lieux, mais la perspective de pouvoir sortir me réjouit. Je m'empresse donc d'enlever ma camisole pour enfiler la chemise que m'a donné l'infirmier, tout en remarquant que celle-ci, bien que plus confortable, me donne tout autant l'air d'un aliéné que ma tenue précédente. A peine ai-je fini que l'homme m'attrape par le bras et me pousse dehors.

Me revoilà dans l'affreux couloir. Nous le retraversons dans le sens opposé et repassons devant la porte de la pièce où je me trouvais en revenant à moi tout à l'heure. Au bout de celui-ci, nous prenons à droite. Nous traversons un nouveau couloir, pareil en tous points au précédent, pour finalement arriver à une grande porte à deux battants. Je m'arrête net devant, pris d'une inexplicable crise d'angoisse. L'infirmier, voyant que je n'entre pas, m'attrape de nouveau par le bras pour me pousser à l'intérieur.

Moi qui m'attendais à une chambre de torture, je suis surpris de me retrouver dans une pièce, certes toujours aussi anormalement sinistre que le reste du bâtiment, mais très semblable à un cabinet médical normal. J'aperçois alors le médecin présent à mon réveil, assis à son bureau. Il lève les yeux vers moi et dit, d'un ton presque concerné : "Monsieur Julian Adler ! Vous avez déjà meilleure mine ! Vous sentez-vous d'attaque ?" Quelle question étrange. Comment répondre à cela ? Je me décide finalement à dire la chose me paressant la plus logique dans ce moment de perplexité intense : "Excusez moi mais... d'attaque à faire quoi ?" A ces mots, je m'aperçois que je n'avais encore rien dit, enfin autant que je me souvienne, évidemment. Comme pour mon visage, ma voix me parait être celle de quelqu'un d'autre. Mon prénom ne me rappelle rien de particulier non plus. Le médecin qui avait déjà reposé les yeux sur les feuilles recouvrant son bureau, les relèvent et dit, tout en me regardant par-dessus ses lunettes : "Vous êtes pressé d'en finir ! Très bien !" Je n'ai jamais dis ça ! Pourquoi cela me donne-t-il un très mauvais pressentiment ?


Après une série de tests médicaux de routine - vérification des réflexes, de la vue, etc. -  qui ne révélèrent rien d'anormal, me semble-t-il, je dus en effectuer d'autres que je qualifierais de véritables épreuves sportives. Pour cela, le médecin m'emmena dans une autre salle, plus grande que toutes celles que j'avais vu jusque là, mais toujours semblable. Maintenant que j'ai couru, sauté, et effectué un tas d'autres mouvements plus inutiles les uns que les autres, je m'aperçois que mes capacités physiques sont bien plus élevées que ce que j'aurais pu penser. Comme le médecin ne me parait pas surpris du tout, j'en conclu que c'est cependant normal. Pourtant, il me semblait incroyable que l'on puisse courir aussi vite et aussi longtemps sans difficultés, ni même sauter aussi haut avec tant de facilité. Alors que nous terminons à peine, une infirmière entre dans la salle et s'adresse au médecin : "Il est prêt Docteur !" Qui est prêt ? Il lui répond que c'est parfait, que nous venons de finir. Il se tourne alors vers moi : "C'est la dernière épreuve, si vous survivez, vous êtes libre !" Survivre ? Comment ça survivre ?  Cette question m'effraie autant que l'espoir de pouvoir sortir d'ici me réjouit.


Alors que je m'évertue à comprendre ce qu'on attend de moi, je m'aperçois que le médecin a disparu. Je ne l'ai même pas entendu sortir. Je regarde autour de moi. En entrant, j'ai remarqué des barreaux dans le fond de la salle. Je m'en approche pour voir ce qui se trouve enfermé derrière. La réponse est claire, il n'y a rien, ou personne du moins, juste une chaise poussée dans un coin et une armoire qui contient probablement de l'attirail médical.

La porte s'ouvre brusquement. Le docteur entre suivit de l'infirmier de tout à l'heure. Il y a un troisième homme avec eux, vu sa tenue je présume qu'il est dans la même situation que moi. Toutefois, lui porte toujours sa camisole de force. Cependant, la sienne est attachée d'une manière différente de celle que je portais, ses manches étant entortillées et sanglées de manière à ne pas laisser passer ses mains même une fois ses bras libérés. Il est également affublé d'une horrible muselière qui le fait ressembler à un chien enragé. Elle sert sans doute à l'empêcher de se mordre la langue. Je suis en train de me morfondre sur son sort, lorsque je croise son regard. Cela a pour effet de dissiper instantanément ma pitié à son égare et mon hypothèse au sujet de la muselière. Même le plus enragé des chiens ne pourrait avoir un regard aussi furieux que le sien. Il me fixe avec toute la haine du monde dans les yeux. Il ne fait plus aucun doute qu'en réalité cette muselière est là pour l'empêcher de mordre tous ceux qu'il croise. Soudain, j'entends que l'infirmier ferme la porte à clef.

Je m'aperçois, dubitatif, que le médecin est au fond de la salle. Il ouvre la porte qui donne sur la pièce derrière les barreaux. Evidement ! L'infirmier détache la sangle dans le dos du dément au regard furieux. Je suis idiot ! Les barreaux ne servent pas à enfermer quelqu'un à l'intérieur de la petite pièce, mais dehors ! En un instant, le docteur est en sécurité à l'intérieur et l'infirmier le rejoint. Je le regarde fermer la porte derrière lui, avant de me retourner, horrifié. Aussitôt, l'aliéné se jet sur moi. Je l'esquive facilement mais de justesse. J'entends le docteur me crier de son abri : "Allons, Monsieur Adler, montrez nous de quoi vous êtes capable !" Un instant d'inattention et l'autre à disparu. Je me retourne, il est déjà derrière moi. Comment peut-il être aussi rapide ? Je me rappelle soudainement que j'ai appris depuis peu que je pouvais l'être tout autant. J'esquive donc de nouveau sa charge et en profite pour le repousser. Je m'aperçois, sur le fait, que je suis également plus fort qu'il me semblait, parce que, sous le choc, mon adversaire s'étale sur le sol.

Le médecin, toujours en lieu sûr, m'envoi, sur un ton on ne peut plus indifférent : "Vous voyez quand vous voulez ! Allez, vous êtes presque un homme libre ! Achevez-le, en bon grimmer que vous êtes !" Simultanément, le détraqué se relève et m'assène un grand coup dans le dos. Je tombe à genoux et il en profite pour me donner un coup de poing en pleine tête. Un coup pareil, même avec ses mains emmaillotées, aurait du me faire terriblement mal, voire même m'assommer. Mais non, je me relève, ayant seulement ressenti une sensation désagréable sur le coup. Il s'apprête à me frapper à nouveau mais je pare son coup, attrape son bras, et le projet contre l'un des murs de la salle.

Je ne suis pas certain de vouloir frapper sur un pauvre cinglé, je le suis d'ailleurs peut être moi-même. En fait, je ne sais plus trop où j'en suis. Cependant, je veux sortir d'ici, je sens qu'il le faut, tant pis pour ma bonne conscience, tant pis pour la raison.

Avant même qu'il se relève, je bondis vers mon opposant et lui décoche un coup de pied qui le projet à nouveau contre le mur, tout en l'assommant. Il s'écroule, inanimé. Le médecin sort alors de la petite pièce, suivit de l'infirmier, et dit, toujours aussi imperturbable : "Très bien, très bien ! Nous voilà donc fixé ! Vous êtes bien un grimmer comme les autres ; puissant et agressif, en un mot... redoutable !". Ça c'est la meilleure, j'ai fait ce qu'il voulait non ? A cette pensée j'ai envie de me gifler, un ordre n'excuse rien. Cependant, je risquai ma vie tout de même, enfin je crois. Il poursuit : "Nous allons vous rendre vos affaires et fournir une calèche qui vous conduira à l'extérieur de la ville, et je vous conseille fortement de ne pas revenir ! Les gens comme vous ne sont pas les bienvenus ici ! Bonne fin de journée Monsieur Adler !"


Il ne mentait pas, me voilà dehors. Je n'arrive pas à le croire. Je rêve ? Le décor qui s'offre à moi ne fait que renforcer mon scepticisme, cette ville est magnifique. Je ne la vois qu'à travers le grillage qui borde le domaine et elle est encore loin, nous sommes dans une zone un peu reculée, mais elle me parait radieuse ! Je suis ravi, ce qui est étrange vu que je n'ai toujours pas la moindre idée de mon identité, ni même de ce que signifie être un "grimmer", toutes mes tentatives d'obtenir une réponse à ces questions s'étant soldées par des échecs, mais je suis ravi ! En plus d'être enfin sorti de cet endroit malsain, me voila dans un décor digne d'un rêve, et qui plus est, au soleil couchant. De plus, j'ai récupéré mes anciens vêtements, enfin je suppose que ce sont mes anciens vêtements, bien qu'encore une fois, ils ne me disent rien de particulier. Mais en tout cas, quel costume magnifique !  J'ai moi-même l'air d'un docteur renommé habillé comme cela !

Une fois le portail de l'entrée passé, je me retourne pour jeter un dernier regard sur ce bâtiment que j'étais pourtant si pressé de quitter. Soudain, je remarque un nom gravé sur le portail : "Grimm Asylum". Je reste planté devant. Le cocher de la diligence qui m'attend fini par m'appeler. Je me hâte de grimper dans ce véhicule tiré par deux superbes chevaux. Nous longeons la ville, il semble que je n'y suis pas le bienvenu, cela m'attriste : j'aimerais la visiter, arpenter ses rues... Peu importe, je suis dehors, et un monde qui m'est désormais inconnu s'offre à moi.

Je regarde le soleil disparaitre derrière la cité, lorsque la tête commence à me tourner. Je tente de revenir à moi mais en vain. Je perds connaissance.

...

Je reviens à moi. J'ai encore le tournis, il me faut quelques secondes pour remettre mes idées en place, il parait que c'est normal au début. Je me redresse, enlève le casque que j'ai sur la tête et le dépose à coté de moi. Je m'aperçois qu'il fait presque noir. Je suis à peine assise sur le rebord de mon lit, que tout me reviens à l'esprit. Mon regard se précipite alors vers mon bureau, j'entrevois ma tignasse rousse dans le miroir, et contemple finalement l'écran de mon ordinateur où je peux maintenant lire : "Didacticiel Terminé".
C'est le texte d'intro pour mon perso dans Tales of Dementia ; une nouvelle histoire de Kadaj, Cass et moi (enfin, une ancienne remise à neuf en fait ^^') ! :la:


Merci pour ton soutien Cass ! Ça me fait très plaisir ! :huggle:


J'espère que ça vous plaira aussi ! Et je remercie d'avance ceux qui auront le courage de tout lire ! ^^

Plus d'infos à venir ! X3 *sadique*

La version de Cass devrait également suivre d'ici peu ! :happybounce:





Art © Me
Tales of Dementia © :iconthemonsterhood:
© 2011 - 2024 Icarus-Skollsun
Comments14
Join the community to add your comment. Already a deviant? Log In
Melchi32's avatar
J'ai eu l'impression de lire du Christian Lehmann à nouveau ^^